Page 96 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2024
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cardiovasculaires étaient présentes chez 69,2% et évolutives de l’EP chez les patients de plus
des patients dominées par l’hypertension de 65 ans.
artérielle dans 61,5%, suivis de la coronaropathie
dans 13,4% , les arythmies dans 11,5% et l’AVC Méthodes
dans 5,7%. Deux groupes étaient séparés : G1 Nous avons réalisé une étude rétrospective sur
pour les patients BPCO sans comorbidités 27 patients hospitalisés pour embolie
cardiovasculaires et G2 pour les patients avec pulmonaire à l’hôpital des FSI entre janvier 2021
comorbidités cardiovasculaires .On a constaté et janvier 2024, répartis en deux groupes : G1
que dans le groupe G2, la majorité des patients (patients de plus de 65 ans, n=14) et G2 (patients
étaient du groupe E (G1= 50% ,G2= 75% ;p<0.001) de moins de 65 ans, n=13).
, avaient plus de 2 exacerbations /an(G1=37,5% ,
G2=66,6% ; p<0.001) et avaient plus qu’une Résultats
hospitalisation dans l’année (G1=33 % , G2= 50% L'âge moyen était de 77,8 ans pour G1 et 49,9 ans
; p<0.001). pour G2. Le tabagisme et les comorbidités
Conclusion : étaient comparables. Un alitement prolongé
précédait l'embolie pulmonaire (EP) chez 6
Les comorbidités cardiovasculaires ont un patients de G1 (43%) contre 1 patient de G2 (8%)
impact péjoratif sur l’ évolution de la maladie, le (p=0,037). Une néoplasie sous-jacente était
risque de la survenue d’exacerbations ce qui présente chez 2 patients de G1 (14%) et 3 de G2
engendra une morbimortalité élevé .Leur prise (23%) (p=0,6). L'EP est survenue en post-
en charge précoce et adéquate est opératoire chez 3 patients de G1 (23%) et 2 de
indispensable. G2 (15%) (p=1). La douleur thoracique était plus
fréquente dans G2 (92%) que dans G1 (36%)
(p=0,004). La dyspnée (G1 : 86% vs G2 : 62%,
P92 p=0,2) et la confusion (G1 : 14% vs G2 : 0%, p=0,4)
étaient comparables. La tachycardie sinusale
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES, était plus fréquente dans G2 (61,5%) que dans G1
THÉRAPEUTIQUES ET ÉVOLUTIVES DE (21,4%) (p=0,034). La thrombose artérielle était
L’EMBOLIE PULMONAIRE CHEZ LES proximale chez 79% de G1 et 69% de G2 (p=0,6).
L’EP bilatérale était présente chez 57% de G1et
PATIENTS ÂGÉS DE PLUS DE 65 ANS : 54% de G2 (p=1). L'EP n'était récidivante que
ÉTUDE RÉTROSPECTIVE AU SEIN DE chez un patient de G2 (9%, p=0,4). La thrombose
L'HÔPITAL DES FORCES DE SÉCURITÉ veineuse profonde concomitante était notée
INTÉRIEURE EN TUNISIE chez 23% de G2 (n=3) contre 7% de G1 (n=1)
(p=0,3). Le score sPESI moyen était plus élevé
S. DEBICHE, H. CHERIF, T.BACHTA , S.MOKADEM , S.TEKIKI , dans G1 (1,79 vs 0,77 ; p=0,021). Les complications
M.TRIKI , F.YANGUI , MR. CHARFI hémorragiques du traitement anticoagulant
UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE étaient rapportées chez 33% de G1 et aucun de
TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE - HÔPITAL FSI LA MARSA - G2 (p=0,039). Les diurétiques était prescrit chez
TUNIS 46% de G1 vs 9% de G2 (p=0.047). Au cours de
l'évolution, 2 décès ont été observés dans G1
Introduction (14%) contre 1 dans G2 (8%) (p=1).
L'embolie pulmonaire (EP) est une maladie Conclusion : Les patients âgés présentent un
grave dont la sévérité augmente avec l'âge. Les risque accru d'embolie pulmonaire, avec un
données spécifiques à l’EP chez les personnes score sPESI plus élevé, un alitement prolongé
âgées sont limitées. Cette étude vise à analyser plus fréquent, et un risque accru de
les caractéristiques cliniques, thérapeutiques complications hémorragiques sous traitement
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