Page 24 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2024
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analyse  comparative  entre  les  genres  a  été
              effectuée pour évaluer les différences dans le        P06
              profil des patients et les modalités de prise en
              charge.                                             IMPACT DE L'OBÉSITÉ SUR LA

              Résultats  :  185  patients  asthmatiques  ont  été   MALADIE ASTHMATIQUE
              inclus dans l'étude, répartis en deux groupes :        E.  ZAARA,  L.  LOUED¹,  W.  GHRIBI¹,  H.  ABDELHEDI¹,  R.
              G1  (femmes,  n=118)  et  G2  (hommes,  n=67).  Les    KADDOUSSI¹, A. GHOURABI¹, A. BEN SAAD¹, S. JOOBEUR¹,
              femmes étaient plus âgées que l’homme avec             N. ROUATBI¹, S. CHEIKH MHAMED¹
              un âge moyen respectivement 40,14 ± 13,4 ans           SERVICE  DE  PNEUMOLOGIE  CHU  FATTOUMA  BOURGUIBA,
              38,4  ±  15,2  ans  femmes  la  différence  était       MONASTIR
              statistiquement non significative.  Le tabagisme
              actif était significativement plus fréquent chez    Introduction :
              les  hommes  52,2  %  contre  5,9  %  chez  les     L'asthme est une maladie chronique respiratoire
              femmes  (p  <  0,000).  Les  comorbidités           complexe, influencée par divers facteurs, dont
              allergiques  étaient  plus  fréquentes  chez  les   l'obésité. L'impact de l'obésité sur l'asthme reste
              femmes, notamment la rhinite allergique 86,4 %      un domaine d'investigation crucial. Cette étude
              contre  77,6  %  (p  <  0,000),  la  conjonctivite   vise  à  explorer  les  particularités  de  l'asthme
              allergique (55,9 % contre 53,7 %, p= 0,004). Pour   chez les patients obèses.
              la sinusite chronique, elle était fréquente chez la
              femme 10,2 % contre 1,5 %, chez l’homme (p =        Matériels et méthodes :
              0,021)  ainsi  que  l’obésité  avec  44  %  chez  les   Il s’agit d’une étude descriptive et analytique
              femmes contre 24 % chez l’homme (p = 0,02). Sur     portant  sur  des  patients  suivis  pour  asthme
              le plan thérapeutique, les femmes étaient plus      durant  la  période  2021-2022.  On  a  comparé
              souvent traitées par les corticostéroïdes inhalés   deux groupes:
              (83,1 % contre 62,7 %, p = 0,002) et avaient une
              meilleure maîtrise de la technique d'utilisation        •  1er groupe G1 : contenant des patients
              des inhalateurs (55,9 % contre 33,3 %, p= 0,003).          obèses avec IMC >/=30
              Concernant,  l’observance  thérapeutique,  elle         •  2eme  groupe  G2  :  contenant  des
              était  supérieure  chez  la  femme  par  rapport  à        patients non obèses avec IMC <30
              celle de l’homme (61 % contre 31,8 %, p < 0,000),   Résultats :
              ce qui pourrait expliquer un meilleur contrôle
              de l'asthme dans le groupe des femmes (62,4 %       On a colligé 150 patients au total avec un âge
              contre  34,3  %,  P  <  0,000)  et  un  taux        moyen  de  40,6+/-12,9  et  une  prédominance
              d’hospitalisation    pour       exacerbation        féminine 78,4%. Le 1er groupe G1 des obèses
              significativement plus faible (44,9 % contre 73,1   contenait 60 patients (40%) contre 90 patients
              %, P < 0,000).                                      (60%) dans G2.

              Conclusion : nos résultats mettent en évidence      Sur le plan comorbidités, les patients obèses
              des disparités de genre dans la gestion et le       ont  présenté  plus  d’hypertension  artérielle
              contrôle de l'asthme, avec une meilleure prise      (32,72% vs 8,62%, p=0,001) et de dyslipidémie
              en charge et un meilleur contrôle de la maladie     (8,16  %  vs  0%,  p=0,02).  On  a  noté  un  meilleur
              chez les femmes par rapport aux hommes.             contrôle  de  la  maladie  chez  les  patients  non
                                                                  obèses,  attesté  par  le  score  de  GINA  2021,
                                                                  (60,52%  VS  39.47%  ;  p<0.001).  La  limitation  de

                                                                  l’activité  quotidienne  et  la  récurrence  de  la
                                                                  dyspnée sifflante étaient plus marquées dans le
                                                                  groupe des obèses (71,11% et 100%) avec une
                                                                  différence significative entre les deux groupes



                                                                                                   Page 19
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