Page 38 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2024
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(21%)  et  DDB  sans  bronchorrhée  (68%).  Des
              données cliniques, paracliniques et évolutives      P23
              ont été notées.
                                                                  DILATATIONS DES BRONCHES
              Résultats : L’âge médian était 65 ans. Le sexe ratio
              était  0,3.  L’étiologie  la  plus  fréquente  était  la   CHEZ LES SUJETS ÂGÉS :
              post-infectieuse  (59%).  Dans  le  phénotype,      PARTICULARITÉS CLINIQUES ET
              patients colonisés à pseudomonas, le nombre         ÉVOLUTIVES
              des exacerbations était à 3/an nécessitant une
              hospitalisation de durée moyenne de 17 jours.          T. BACHTA, S. DEBICHE, H. CHERIF, S. TEKIKI, S. MOKADDEM,
              Quarante-six pourcent des patients étaient au          M.TRIKI, F. YANGUI, R. CHARFI
              stade d’insuffisance respiratoire chronique (IRC)       UNIVERSITÉ  DE  TUNIS  EL  MANAR,  FACULTÉ  DE  MÉDECINE  DE
              sous  oxygénothérapie  au  long  cours  et  38%        TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE - HÔPITAL FSI LA MARSA -
              des  patients  nécessitaient  la  ventilation  non     TUNIS
              invasive.  Un  cas  de  décès  et  un  cas          Introduction
              d’hémoptysi     maladi     ont    ét   notés.
              Cinquante-trois  pourcent  des  patients  avaient   Les  dilatations  des  bronches  (DDB)  se
              un trouble ventilatoire restrictif. Selon le score   caractérisent par une dilatation irréversible des
              FACED, 30% des cas étaient sévères et 84% des       bronches  moyennes.  Elles  sont  souvent
              patients  avaient  un  score  BSI  élevé.  Le       associées  à  une  morbi-mortalité  élevée,
              deuxièm      phénotyp       d    DDB    avec        notamment chez les personnes âgées en raison
              bronchorrhée,  le  nombre  des  exacerbations       de la fragilité de leur terrain.
              était  à  2/an  dont  une  nécessitant  une         Objectifs
              hospitalisation de durée moyenne de 9 jours.
              Douze pour cent des cas étaient sévères selon       Cette étude a pour objectif de déterminer le
              le score FACED et 28% des patients avaient un       profil clinique, radiologique et évolutif des DDB
              score BSI élevé. Pour le troisième phénotype        chez les sujets âgés.
              de  DDB  sans  bronchorrhée,  le  nombre  des
              exacerbations était à 2/an dont une nécessitant     Méthodes
              une  hospitalisation  de  durée  moyenne  de  14    Etude  rétrospective  comparative  portant  sur
              jours. Un seul patient était au stade d’IRC.  Dix-  des patients suivis pour DDB entre 2018 et 2024.
              sept pour cent des cas étaient sévères selon le     Les patients ont été divisés en deux groupes :
              score  FACED  et  64%  des  patients  avaient  un   G1 (moins de 65 ans, n=31) et G2 (65 ans et plus,
              score BSI élevé.                                    n=30).

              Conclusion  :  Le  phénotype  colonisation  à       Résultats
              pseudomonas  est  le  plus  sévère  en  termes
              d’exacerbation       et     d’hospitalisations.      L’âge moyen étaient de 51±11 ans dans G1 et de
              L’identification  de  phénotypes  cliniques  de     74 ± 6 ans dans G2. La consommation tabagique
              DDB   s’avèr    util   pour    optimiser    et      était comparable (G1 40,6% vs G2 53,3% ; p=0.3)
              personnaliser la prise en charge.                   avec  une  consommation  moyenne  plus
                                                                  importante  dans  G2  (47±21  PA  vs  31±16  PA  ;
                                                                  p=0,032).  Les  comorbidités  cardiovasculaires

                                                                  notamment l’hypertension artérielle (G1 19,4% vs
                                                                  G2 53,3% ; p=0.006) et la dyslipidémie (G1 0% vs
                                                                  G2 30% ; p=0.001) étaient plus fréquentes dans
                                                                  G2. Sur le plan clinique, les symptômes étaient
                                                                  similaires dans les deux groupes : toux (G1 77.4%
                                                                  vs  G2  70%  ;  p=0,5),  dyspnée  (G1  48.4%  vs  G2



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